Contrairement à la croyance populaire, les difficultés financières peuvent toucher des individus de toutes les classes sociales. Parmi les profils les plus vulnérables figurent les travailleurs autonomes, qui doivent gérer leurs revenus et leurs obligations fiscales sans les avantages d’un emploi salarié.

Une charge fiscale souvent sous-estimée

Une erreur fréquente chez les travailleurs autonomes est de ne pas prévoir de réserve pour le paiement de leurs impôts. Contrairement aux employés, dont les déductions à la source sont effectuées par l’employeur, les travailleurs indépendants doivent eux-mêmes calculer et verser leurs impôts aux gouvernements provincial et fédéral.

En plus de ces impôts, ils doivent assumer la totalité des cotisations aux programmes sociaux, notamment la Régie des rentes du Québec (RRQ) et le Fonds des services de santé (FSS), ce qui peut représenter une somme considérable à la fin de l’année.

Les conséquences d’un manque de planification fiscale

Beaucoup de travailleurs autonomes adaptent leur niveau de vie à leurs revenus sans tenir compte des obligations fiscales qui les attendent. Lorsque vient le moment de payer, ils se retrouvent parfois avec une facture qu’ils n’ont pas anticipée. Dans ce cas, une entente de paiement doit être négociée avec Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada. Cette entente doit être adaptée à la capacité financière du contribuable pour éviter une dégradation supplémentaire de sa situation.

Lorsqu’un travailleur autonome n’est plus en mesure de respecter ses engagements financiers, les conséquences peuvent être graves :

  • Inscription d’une hypothèque légale sur ses biens meubles et immeubles par les gouvernements.
  • Suspension des numéros de TPS et de TVQ, affectant directement son activité.
  • Accumulation d’intérêts et de pénalités, aggravant l’endettement.

Les solutions pour éviter le surendettement

Face à ces difficultés, certains cherchent à consolider leurs dettes par un emprunt bancaire. Cependant, faute de garanties suffisantes, plusieurs se tournent vers des solutions de financement à court terme avec des taux d’intérêt élevés, ce qui ne fait qu’empirer leur situation.

C’est à ce moment que l’intervention d’un syndic autorisé en insolvabilité peut s’avérer essentielle. En vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, un syndic peut mettre en place un plan de restructuration afin de suspendre les actions des créanciers et permettre au travailleur autonome de poursuivre son activité professionnelle.

Dans certains cas, si l’activité ne permet pas de dégager un revenu suffisant, la faillite personnelle peut représenter une solution pour repartir sur de nouvelles bases, soit en changeant de secteur d’activité, soit en retournant sur le marché du travail comme employé.

Agir avant qu’il ne soit trop tard

La meilleure stratégie pour un travailleur autonome est d’anticiper ses obligations fiscales en mettant en place un système d’épargne et en consultant régulièrement des experts en gestion financière.

Si des difficultés se présentent, consulter un syndic autorisé en insolvabilité rapidement permet d’explorer les options disponibles et d’éviter des conséquences irréversibles. Cette rencontre est gratuite et confidentielle.

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