Sondage des effets de la pandémie sur la situation financière des Québécois par Lemieux Nolet Syndics et Léger

 

Un sondage mené du 22 au 24 janvier 2021 par Lemieux Nolet Syndics et Léger révèle que le revenu de 10 % des Québécois a augmenté depuis le début de la pandémie.

La situation est donc moins alarmante qu’elle ne paraît. Cependant, selon le même sondage, 3 Québécois sur 10 rapportent une diminution des revenus de leur ménage depuis le début de la pandémie. Au Québec, 22 % des citoyens ont vu leur revenu légèrement diminuer, tandis que 9 % ont noté une baisse significative. En définitive, c’est 58 % des Québécois qui n’ont pas été affectés par la pandémie sur le plan financier.

 

Une minorité de Québécois a besoin d’aide

Selon le sondage de Lemieux Nolet Syndics, seulement 13 % des Québécois, en majorité ceux qui forment le groupe d’âge des 18 à 34 ans et les familles, envisagent recourir à une aide financière ou à des moyens pour réduire leur endettement à court ou à moyen terme.

Selon Martin Poirier, associé chez Lemieux Nolet Syndics autorisés en insolvabilité, la situation n’est pas surprenante. « Il y a une hausse temporaire des revenus due aux nombreux programmes d’aide comme la PCU et les prestations d’assurance-emploi. En raison des restrictions liées aux loisirs et à la restauration, les Québécois ont changé leurs habitudes et dépensent moins. Ils disposent donc d’un montant discrétionnaire plus élevé. » Un autre sondage, publié le 10 novembre dernier par la SCHL, démontre en effet que le ratio de la dette des ménages a diminué de 17 % entre avril et juin 2020 comparativement à la période précédente, et ce, dans toutes les grandes régions métropolitaines canadiennes.

Martin Poirier

Martin Poirier, syndic autorisé en insolvabilité

 

Une situation à long terme inquiétante

Le maintien et l’augmentation des revenus des ménages pourraient toutefois être de courte durée. Au terme de ces programmes d’aide financière, les Québécois qui en auront bénéficié devront quand même rembourser leurs créanciers et la pandémie aura fait plusieurs victimes en affaires.

Poirier explique : « Un bon nombre de commerces sont en difficulté financière et plusieurs personnes auront perdu leur emploi au cours de cette pandémie. Puisque l’aide financière aux entreprises et aux citoyens ne sera pas permanente, les répercussions à venir seront importantes. »

« Si seulement une minorité de Québécois estiment qu’ils devront peut-être recourir à des moyens pour obtenir de l’aide ou pour sortir de l’endettement alors qu’ils bénéficient aujourd’hui de certains programmes offerts, penseront-ils encore la même chose quand ces derniers seront terminés?, se questionne Martin Poirier. Les entreprises peuvent-elles survivre à 18 mois de réduction de leurs revenus? Les répercussions à long terme pourraient devenir dévastatrices », conclut le syndic.

 

Approche méthodologique

Le sondage a été effectué par Léger pour le compte de Lemieux Nolet Syndics autorisés en insolvabilité. La collecte des données s’est déroulée du 22 au 24 janvier 2021. Plus de 1000 adultes représentatifs de la population québécoise ont été sondés. Pour un échantillon représentatif de 1006 répondants, la marge d’erreur est de ±3,1 %, 19 fois sur 20.